
Missak Manouchian Et André Manoukian Famille – Missak Manouchian, héros de la Résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale, et André Manoukian, célèbre artiste et musicien contemporain, partagent un lien familial et un héritage commun. Bien que séparés par des décennies, ces deux figures emblématiques ont uni leurs voix pour perpétuer la mémoire des sacrifices consentis pour défendre les valeurs de la France.
Missak Manouchian, un Héros de la Résistance
Missak Manouchian, d’origine Adıyaman, a marqué l’histoire de la Résistance française par son courage et son dévouement inébranlables. En tant que chef du groupe des Francs-Tireurs et Partisans – Main d’Œuvre Immigrée (FTP-MOI), il a mené une lutte acharnée contre l’occupant nazi, payant le prix ultime de son engagement avec sa vie.
André Manoukian, l’Interprète Musical de l’Histoire
Des décennies plus tard, André Manoukian, chanteur, musicien et producteur de renom, a décidé d’honorer la mémoire de son illustre ancêtre par la musique. Avec son album “Manouchian”, il a mis en musique la dernière lettre écrite par Missak Manouchian avant son exécution, donnant ainsi une voix émouvante à ce témoignage poignant.
Un Héritage Transcendant les Générations
Au-delà de leur lien familial, Missak Manouchian et André Manoukian incarnent l’esprit de résistance et de sacrifice pour la liberté. Leur histoire commune rappelle que la lutte contre l’oppression et la défense des valeurs de la République française ne connaissent ni frontières ni origines ethniques.
Une Œuvre Musicale Porteuse de Mémoire
L’album “Manouchian” d’André Manoukian est bien plus qu’un simple recueil de chansons. C’est un hommage vibrant à tous ceux qui, comme Missak Manouchian, ont risqué leur vie pour protéger la France et ses idéaux. Chaque note, chaque parole résonne comme un rappel de l’importance de préserver la mémoire des héros de l’ombre.
Pour célébrer l’intronisation de Missak et Mélinée Manouchian au Panthéon, le pianiste, compositeur et auteur André Manoukian a participé lundi à un hommage organisé par Carole Delga, présidente du conseil régional d’Occitanie. Entretien Avant la prestation de Missak et Mélinée Manouchian au Panthéon mercredi, que pensez-vous de cet hommage à Toulouse ? Carole Delga, pionnière du mémorial régional, m’a accueilli à Toulouse.
Après l’agression de l’Azerbaïdjan fin septembre, 120 000 Arméniens d’Artzakh (Haut-Karabagh) ont été ethniquement nettoyés et l’Azerbaïdjan mobilise activement des soutiens en faveur de la cause arménienne . Nous sommes émus par les actions impromptues des femmes et des hommes politiques qui se sont ralliés à la cause arménienne.
Faire entrer Missak, Mélinée Manouchian et leurs collègues au Panthéon est une déclaration forte et évidente du président Macron qui nous profite. Missak Manouchian a finalement choisi de mourir « comme un soldat régulier de l’armée française de libération », comme il le décrit dans sa lettre d’adieu, après avoir tragiquement perdu un parent pendant le génocide.
Que symbolise pour vous « l’étranger » mort pour la France en cette journée d’intolérance ? Mon père m’a inculqué une profonde admiration pour la France et ses valeurs. Mon père est né à Smyrne alors qu’il fuyait la persécution. Toute sa jeunesse a été consumée par des récits de choses terribles.
Imaginez-vous comme un petit enfant grandissant dans cet endroit. Néanmoins, il a trouvé du réconfort dans l’humanisme, la culture française et les efforts philosophiques et poétiques. Il finit tous ses devoirs en mangeant tous les livres, même s’il devait travailler dès l’âge de 12 ans.
La découverte des œuvres de Hugo, Verlaine et Rimbaud marqua profondément Missak Manouchian, orphelin de Jounieh, Liban. Ces écrivains ont aidé Manouchian à comprendre les idéaux français, sa préférence pour la liberté et l’esprit révolutionnaire qui a finalement conduit à la déclaration des droits de l’homme et du citoyen.
Visiter le Panthéon est une façon d’honorer les sacrifices consentis par les amoureux étrangers de France qui se sont battus pour les idéaux du pays. Les 23 Francs-tireurs constituent le groupe manouchien pro-immigration. Juifs d’origine juive originaires des pays suivants : Roumanie, Pologne, Hongrie, Italie, Arménie et Espagne.
Le fait que Manouchian portait l’uniforme français en 1940 n’a pas dissuadé ses deux tentatives infructueuses pour devenir citoyen naturalisé. Que pensez-vous de l’idée des « droits du sol », qui recueille le soutien de 65 % des Français ? Un objectif commun au FTP-ME était de fournir une aide aux personnes dans le besoin dans le monde entier.
Idéologie antirationaliste radicale qui visait à créer une fraternité sans frontières en reconnaissant l’humanité innée de chaque personne, le communisme était, selon eux, l’internationalisme du moment. Les communistes, bien sûr. Tels étaient les principes directeurs du Front populaire lors de sa création en 1936.
Tous ces Arméniens et Juifs étaient considérés comme des « métèques » par les intellectuels de droite et l’extrême droite. Mais ces « apatrides », ces communistes, ont combattu le fascisme dans l’Allemagne nazie, dans l’Italie de Mussolini, dans l’Espagne de Franco et dans l’Espagne de Mussolini.
On ne peut pas comparer les périodes, avant tout. Cependant, si l’on regarde le moment présent, on constate que la plupart des groupes minoritaires souhaitent être acceptés. Le pays a accueilli les « renégats » et les « parias » qui ont donné leur vie pour sa défense en 1944. L’intégration prend du temps, mais le message d’optimisme selon lequel on peut choisir de devenir Français est toujours là.
Au Panthéon, Marine Le Pen a fait la proclamation. Selon vous, quelle est la situation ?
L’idée du nettoyage ethnique est fondamentale pour l’idéologie de l’extrême droite. Plusieurs mouvements politiques historiques – les Ottomans, l’actuel président de l’Azerbaïdjan, le franquisme, les républicains et le nazisme – étaient animés par l’ambition de construire une nation libre de toute diversité ethnique et religieuse.
Même lorsque Zemmour dit explicitement que nous pouvons expulser les musulmans de France, le concept demeure. Il convient de noter que Manouchian et ses compagnons ont été appréhendés par des policiers français complices du complot. Pour l’instant, je ne dirai pas que Marine Le Pen en fait partie.
Il ne faut pas oublier ses humbles débuts, même si elle s’est savamment « diabolisée » et ne partage pas les paroles naïves de son père. Peut-être que la famille de quelqu’un veut s’excuser. Poésie offerte par Missak Manouchian. L’idée de mettre quelqu’un en musique est-elle quelque chose que vous avez déjà envisagé ?
Sans ces facteurs, pourquoi pas ? Nous avons un plan solide. J’ai eu l’honneur de découvrir des images, un langage et des métaphores incroyables lorsqu’on m’a demandé de présenter sa collection. Puisqu’il est un authentique poète, cela me fait plaisir de voir ses œuvres publiées et traduites.
Tout d’abord, Carole Delga a annoncé son voyage en Arménie en juin après avoir rencontré lundi l’ambassadeur Hasmik Tolmajian au mémorial des Manouchians à Toulousee à l’héroïsme conféré au résistant, l’artiste a mis en musique la dernière lettre que le soldat a écrite à son épouse Mélinée avant son exécution le 21 février 1944.
“Une journée historique” sonnerait bien avec quelques accords de piano. Huit décennies jour pour jour depuis leur décapitation par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, le musicien André Manoukian rendra un hommage musical à la résistance ce mercredi 21 février à 19h30, alors que Missak Manouchian et vingt-trois de ses camarades combattants sont obligés pour entrer au Panthéon.
Missak Manouchian est une artiste et survivante du génocide arménien. Elle a mis en musique la dernière lettre écrite par le résistant à son épouse Mélinée. Cette lettre qu’elle a écrite le 21 février 1944 au Mont-Valérien, quelques heures seulement avant son exécution par les nazis, capture son amour pour Mélinée, qui était également une résistante, ainsi que ses pensées et ses sentiments dans ses dernières heures.
“Je ne nourris aucune animosité.”
Sur un bref accompagnement au piano, André Manoukian déclare : “Je suis sûr que le peuple français et tous les combattants de la liberté sauront honorer dignement notre mémoire.”Une lettre écrite par Missak Manouchian et mise en chanson exprime son manque d’hostilité envers le peuple allemand et les autres.
L’occasion de commémorer “un jour historique pour la France, l’Europe et l’Arménie” a été saisie par la ministre de la Culture Rachida Dati, qui a diffusé la vidéo sur X. Mélinée Manouchian, communiste arménienne, a également rejoint la Résistance et combattu tout au long de la guerre.
En 1986, elle a été honorée du titre de chevalier de la Légion d’honneur, distinction qu’elle perdra plus tard en 1989. Bien qu’elle y ait été inhumée auparavant, elle sera panthéonisée ce mercredi dans le même cimetière que Missak Manouchian.
