
Fabienne Chauviere Mari – Fabienne Chauvière restera à jamais associée à l’émission culte “Les Savanturiers” qu’elle a porté sur les ondes de France Inter pendant de longues années. Mais qui était l’homme qui partageait la vie de cette figure respectée du paysage radiophonique ? Peu d’éléments ont filtré sur le mari de la défunte productrice de 64 ans, qui a toujours cultivé une intimité presque totale autour de son couple. Tentons d’en savoir un peu plus sur ce compagnon resté dans l’ombre.
Les prémices d’une union avant le succès
Lorsque Fabienne Chauvière fait ses débuts à France Inter en 1992, elle est déjà une femme mariée. On sait qu’elle a rencontré son futur époux bien avant d’intégrer la prestigious maison ronde, puisqu’ils s’étaient unis quelques années plus tôt. Les deux amants auraient donc connu les premières années de leur mariage avant que la carrière de la jeune femme ne prenne son envol.
Un mari dans la confidence des “Savanturiers”
Si Fabienne Chauvière s’est montrée si discrète sur son époux, c’est que ce dernier semble avoir toujours privilégié une vie loin des projecteurs. Pourtant, en coulisses, il était forcément dans la confidence du succès des “Savanturiers”. On imagine aisément que ce mari, dans l’ombre de la reconnaissance publique de sa femme, l’épaulait au quotidien dans cette ambitieuse entreprise de vulgarisation scientifique.
L’héritage d’une union solidement ancrée
Lorsque Fabienne Chauvière nous a tragiquement quittés l’an dernier, elle laissait derrière elle un mari endeuillé mais aussi un mariage vieux de plusieurs décennies. Une union solide, loin des frasques, qui illustre à quel point le couple avait su construire un noyau familial fusionnel et apaisé. Un héritage précieux pour celui qui reste après le départ de son illustre épouse.
Fabienne Chauvière, 64 ans, est décédée le 11 février 2024. Elle était la créatrice et productrice de “Les Savanturiers”, l’un des rendez-vous scientifiques emblématiques de France Inter. Retour sur son parcours et ses talents de vulgarisatrice scientifique, dans les archives.
La productrice radio de programmes de vulgarisation scientifique Fabienne Chauvière est passée le 11 février 2024 à l’âge de 64 ans. Retour sur son parcours et rencontre avec le physico-chimiste et inventeur de la gastronomie moléculaire Hervé This, qui fut l’un de ses complices à l’antenne.
Ainsi Fabienne Chauvière décrivait sa relation avec la radio dans une interview à “Télérama” en 2021 : Je me sens toujours bien à ma place, derrière un micro (…). En fait, c’est comme si je me dirigais vers une personne qui j’aime. Beaucoup de gens écoutent la radio seuls, ce n’est donc pas aussi intimidant que de parler devant une foule en délire. Je parle à chacun d’eux. J’adore leur façon de raconter des histoires harmonieuses en y ajoutant de la musique, des jingles, etc. Pour avoir plus de liberté de création grâce à mes programmes, j’ai quitté le journal pour cette raison.
Débuts à la télévision
Ancienne journaliste de télévision pour FR3, Fabienne Chauvière a aujourd’hui enchaîné vers d’autres succès. Son visage apparaît dans de nombreuses éditions régionales, d’abord comme reporter (au festival de jazz d’Angolême), puis comme animatrice (face à Simone Veil) ou interviewant des personnalités locales et politiques.
Comme le montre par exemple ci-dessous avec Henri Sannier dans “Normandie Soir”. Nous voici le 20 juillet 1981, et Fabienne vient de fêter ses 22 ans. Aujourd’hui encore, elle doit faire face à un problème technique en présentant “Les infos en rafale”, un condensé de l’actualité régionale.
Faites vos débuts à la radio en duo
La télévision privée : L’internationale française Fabienne Chauvière revient à France Inter en 1992. Durant cette période, Pierre Bouteiller est le directeur de France Inter ; il ambitionne de donner un nouveau ton à l’antenne et aussi de la féminiser. Il propose des sujets liés à la télévision à Marie-Laure Veyret et Fabienne Chauvière, deux jeunes journalistes.
Ils incarnaient à cette époque un « esprit Canal + » assez proche de celui de France Inter (…). “C’était son objectif de faire un pont et de découvrir de nouvelles voix”, raconte Michèle Bedos, l’une des premières productrices à collaborer avec le duo au début des années 1990. “
Les filles”, comme elle les appelle encore, ont apporté de la fraîcheur et de l’impertinence au micro-ondes, se souvient-elle. La réalisatrice raconte que lorsqu’elles étaient arrivées, on s’était inquiète, mais « pas antagoniste ». Comme elle poursuit, “c’est vrai qu’on les a pas mal regardées comme des “petites souris” un peu étranges.” “Mais ils se sont assimilés assez vite”, ajoute-t-elle après coup.
Avec le titre évocateur “Vade Retro”, les deux journalistes lancent leur émission en 1992. Daniel Mermet, producteur de “Là-bas si j’y suis”, s’est blessé, ils le remplacent donc depuis l’antenne. Dans ce premier segment de l’émission, Paul-Loup Sulitzer était l’invité. Un rapide coup d’oeil à l’alité producteur est la première étape de la diffusion. Vous pouvez entendre son ton unique dans les archives ci-dessous ; les deux “soures” lui souhaitent sincèrement un bon rétablissement.
Lors des coproductions « Bouillon de onze heures » (1994-1996) et « dix heures » (après le décalage horaire), ils ont continué à encourager et à apporter des connaissances pratiques. Marie-Laure Veyret évoque la santé et le bien-être des enfants.
Enfin, Fabienne Chauvière, au sujet de la consommation. Pour autant que l’on sache, « give le bouillon de onze heures » signifie « empoleonner quelqu’un », il doit donc y avoir une certaine ironie derrière leur titre. Mais il a un ton quelque peu ludique et bon enfant dans la série. En tout, leur coopération dure cinq ans.
L’absence de Marie-Laure Veyret laisse Fabienne Chauvière occuper le poste de gardienne et devenir à terme une incontournable de l’Inter. En effet, Michèle Bedos confie une nouvelle fois que telle était son ambition : « Je me suis enthousiassé par mes souvenirs.
Je me souviens que Fabienne m’avait dit qu’en arrivant à Paris, elle voulait gagner tellement d’argent avec la radio qu’elle s’installait dans les cafés en attendant de mettre le pied sur le cadran. Selon son ancien producteur, “C’est quelqu’un qui avait très, très envie de faire de la radio, qui avait des idées et qui travaillait”, décrivant comment son rêve devient réalité grâce à sa volonté et à beaucoup d’efforts.
Pendant 32 ans, elle est restée membre de France Inter, la radio qu’elle aimait. A 14 heures, Fabienne Chauvière présentait son exposition personnelle “Sur un petit nuage” (1996-1997). Cette promesse séduisante : “And pas besoin d’attacher vos ceintures, de toute façon, vous n’en reviendrez pas” – un appel à “l’esprit rêveur et vagabond” – fait ressortir la promesse.
Pour commencer, j’ai une question : que dit-on en soirée, à deux heures du matin ? Salutations, bonne nuit, bonjour, coucou ? Quelle que soit l’heure, Fabienne Chauvière n’a pas peur de prendre les devants. En 2001, elle change de sujet et anime « Contacts », une émission consacrée aux auditeurs qu’elle consulte en tant que consultante. Le 9 septembre 2001, pour sa première, elle s’entretient avec Nathalie, une auditionnée d’origine russe qui avait déjà fait une petite campagne de mariage.
“Spécialiste des sciences”
À partir de 2002, la productrice se concentre sur la vulgarisation scientifique, un domaine qu’elle ne quittera plus : « Tout s’explique » (2002-2010) avec Denis Cheissoux, « Vues de l’espace » (2002), « Osmose » (2004- 2008), « Les savanturiers » (après 2008) et « Vivre avec les bêtes » (2010-2011) co-animé avec la philosophe Élisabeth de Fontenay.
Nos pensées sont allées lundi 12 février à Fabienne Chauvière, car elle était la créatrice et productrice des “Savanturiers”, une icône de France Inter. Durant huit étés, l’émission “Tout s’explique” a suscité l’intérêt aussi bien des amateurs de sciences que de ceux qui pensaient que le sujet était opaque.
Le spectacle de juillet est présenté par Denis Cheissoux, tandis qu’en août, c’est au tour de Fabienne Chauvière. La productrice mélange à la perfection interviews, reportages sur place et chroniques variées, comme elle sait le faire. Elle s’en prend aux scientifiques dans leur laboratoire et leurs bureaux pour obtenir la preuve justifiante de leurs conclusions. Ensuite, c’est à elle, pédagogue communicative surdouée, d’en donner l’essentiel à son public.
Dans son insatiable curiosité pour le passé, le présent et l’avenir de la science, Fabienne Chauvière a un faible pour les archives et donne librement son micro aux journalistes qui partagent sa passion mais qui ne sont pas toujours habitués aux micro. Pendant huit ans, elle collaborera avec l’ina.fr pour permettre aux auditeurs d’accéder à des documents scientifiques rares et inédits issus des archives de l’INA.
“Tot s’explique.” Terrain expérimental
Fabienne Chauvière a la capacité à faire de la science la plus échapper à une discipline délicieuse. Choisir les bons invités est crucial pour le rendre attrayant. Elle n’hésite pas à incorporer un vulgarisateur de génie dans ses émissions chaque fois qu’elle en trouve un. Sur un rien un oublié Hervé This. Tout était à son disposition : un bagout hors paire, l’art de la formule et une science captivante à son actif.
